Des conseils et des méthodes d'un professeur de Lettres pour mieux étudier, à destination des collégiens, des lycéens, voire des étudiants.
Les dys-, qu’est-ce que c’est ?
On désigne par là des enfants atteints de troubles cognitifs et/ou de troubles des apprentissages. Plusieurs cas de figure doivent être distingués, en voici les plus fréquents :
-tout d’abord, les dyslexiques, qui connaissent des difficultés dans le langage écrit (orthographe grammaire, vocabulaire) mais parfois également à l’oral (compréhension, capacité à formuler une phrase ou une opinion, à trouver les mots justes…). Ils peuvent être également très lents en production écrite.
-ensuite, les dysphasiques : ils connaissent des difficultés du langage oral, que ce soit en réception (difficultés à comprendre ce qu’on leur dit) ou en production (difficultés à produire un énoncé, à se faire comprendre). Cela peut conduire à une attitude proche du mutisme.
-enfin, les dyspraxiques, qui connaissent des difficultés dans les mouvements (écriture souvent illisible, copies sales, difficultés à s’habiller, maladresses) ou dans le repérage spatiotemporel. De plus, ils sont souvent très lents à l’écrit.
C’est une présentation sommaire, ces troubles ayant des conséquences trop variées pour être résumées dans cet article.
Est-il dys- ?
Que ce soit pour les parents ou les enseignants, en cas de doute, la 1ère chose à faire est de discuter, de communiquer ensemble, avec l’infirmière ou le médecin scolaire si besoin, pour faire le point sur les capacités et difficultés de l’élève.
A partir de là, un bilan orthophonique (ou avec un autre professionnel comme un ergothérapeute) peut être conseillé (attention, le délai peut être long…). Seul ce professionnel a les compétences pour déclarer un élève dys- ou non. Aucun enseignant, aucun membre de l’équipe éducative ni aucun parent ne peut prendre cette liberté.
Il est dys- : quelles démarches ?
Grâce à la loi 2005 sur les personnes en situation de handicap, progressivement, les établissements scolaires ont appris à accueillir et à travailler avec les élèves dys. Selon le degré de difficulté de l’élève, deux types de scolarisation sont envisageables :
-la scolarisation en milieu ordinaire (la plus fréquente) : l’élève est dans une classe ordinaire et suit tous les cours normalement (avec des adaptations au cas par cas) ;
-lorsque la scolarisation en milieu ordinaire n’est pas totalement possible (difficultés trop lourdes relevant du handicap), la scolarisation peut se faire en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire) spécialisée notamment dans les TSL (Troubles Spécifiques du langage). Là, l’élève naviguera entre des cours en classe ordinaire et des cours en ULIS, avec un enseignant spécialisé.
Dans tous les cas, après le bilan fait par le professionnel, les parents doivent prendre rendez-vous avec l’équipe éducative pour l’organisation d’une réunion officielle où seront décidées les adaptations scolaires et pédagogiques à mettre en place pour favoriser la réussite de l’élève ainsi que l’éventuelle mise en relation avec la Maison Départementales des Personnes Handicapées si les difficultés sont lourdes et demandent des séances de rééducation, un ordinateur, une AVS (auxiliaire de vie scolaire)… impliquant une prise en charge financière, entre autres.
Les parents d’enfants dys- ne doivent pas rester isolés : les professionnels (de la santé ou de l’enseignement) sont là pour les aider, les orienter et les épauler dans leur quotidien, pour qu’ils apprennent à gérer au mieux les difficultés de leurs enfants et à les conduire sur une voie de réussite.
De nombreuses associations existent également, vers lesquelles il est possible de se tourner pour trouver de l’aide ou de l’écoute.
A venir :
Aider un élève dyslexique à la maison
Aider un élève dyslexique en classe