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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 22:12

L’enfant dyslexique peut s’avérer très désorganisé, à la maison comme en classe.

 

A la maison, cela peut se traduire par des pertes de matériel, et même de cahier, des oublis de livres dans la préparation du cartable, des cahiers posés dans tous les recoins de sa chambre, ou d’autres pièces…

Comment l’aider ? 

Vous, parents, vous pouvez :

-l’accompagner lors de la constitution de son cartable, pour vérifier qu’il n’a rien oublié. Attention toutefois à le laisser peu à peu gagner son autonomie. Pour cela, soyez plus démonstratif qu’actif : montrez-lui comment s’y prendre pour ne rien oublier (s’appuyer sur l’emploi du temps et le cahier de texte où les enseignants précisent s’ils ont besoin du manuel ou non, procéder par ordre chronologique de la journée, heure par heure, et non par une vue globale de la journée, prendre son temps, faire une dernière vérification avant de fermer le cartable…) ;

-afficher dans un endroit bien visible une copie de son emploi du temps, sur tableau effaçable, avec des cases à côté, qu’il cochera au fur et à mesure qu’il préparera son cartable (ex : quand il a mis ses affaires de français, il coche la case français – pareil pour la case EPS, et ainsi de suite) ;

-instaurer un système de couleurs à la maison, pour chaque matière : livre et cahiers de mathématiques en rouge ; livre et cahiers de français en vert…, par exemple. Cela facilitera le repérage et le rangement de son matériel ;

-instaurer un système de casiers sur lesquels se trouveront des étiquettes à l’intitulé de chaque matière, afin qu’il y range tout son matériel chaque soir (compas, calculatrice… y compris) ;

-faire un inventaire régulier de son matériel et une revue régulière de son organisation, pour voir quels points il lui faut encore améliorer, ainsi que ce qui fonctionne le mieux ;

-regarder régulièrement l’état de ses cahiers et lui faire coller tous les documents qui traînent (à la bonne place !) ;

-afficher un planning sur deux ou trois mois (à renouveler régulièrement, donc), sur lequel vous ferez figurer certaines dates butoir (examens, contrôles, devoirs à rendre…) et faire barrer, surligner… les jours qui passent afin que votre enfant ait bien conscience du temps qui avance, du temps qu’il lui reste et des échéances qui approchent. Cela lui permettra de mieux s’organiser dans son travail.


Mise en garde pour les parents : Au maximum, faites en sorte que les affichages scolaires indiqués ci-dessus ne soient pas oppressants dans la chambre de votre enfant, qui doit rester un lieu de détente et de bien-être, pas un lieu où les exigences scolaires sont rappelées à chaque coin de mur. Un endroit qui me paraît intéressant est le dos de la porte, accessible, mais pas systématiquement visible.

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 10:33

Sauf cas extrême de dyslexie, la lecture est possible pour les enfants dyslexiques, et elle peut même devenir un véritable plaisir, une véritable bulle d’isolement et de rêve, comme pour tous les autres enfants.

Toutefois, bien souvent, l’absence de prise en compte et/ou de connaissance de leur trouble crée des tensions avec les adultes qui essaient, plus ou moins adroitement, de les inciter à lire davantage. Ces tensions peuvent aboutir à de réels blocages, qui sont difficiles à lever, mais pas impossibles !

Côté parents, comment, donc, éviter ces blocages ou les lever ?

 

Tout d’abord, sachez que, spontanément, tout enfant a soif de découverte et d’évasion et comprend que le livre peut être une porte vers un ailleurs qui le ferait rêver. Mais pour les enfants dyslexiques, cet ailleurs peut vite se transformer en source de souffrance car les lettres, les mots, les phrases peuvent s’enchaîner sous ses yeux sans qu’il en tire de plaisir, sans même qu’il n’en comprenne le sens.

Le rôle de l’adulte, dès lors, est de l’accompagner dans sa démarche de lecture, de l’aider à trouver les processus, les démarches, les questionnements qui lui permettront de comprendre le sens des histoires et, finalement, de comprendre enfin pourquoi tout le monde fait l’éloge de la lecture.

 

Plusieurs démarches s’offrent aux parents. Vous pouvez profiter du rythme plus tranquille des vacances pour les essayer avec votre enfant :

* Vous pouvez partir d’un des centres d’intérêt de votre enfant pour l’inciter à lire : documentaire, fiction, bandes dessinées sur le thème choisi, tout est bon pour que votre enfant comprendre les intérêts de la lecture. S’il est passionné de chevaux, choisissez de courtes nouvelles ou des textes documentaires sur la vie de ces animaux, accompagnés de belles images, et parcourez les documents avec votre enfant, en le laissant vous guider sur les passages qui l’intriguent le plus et que vous pourrez lui lire à haute voix. Peu à peu, proposez-lui de lire à son tour, dans sa tête ou à haute voix, et  vous expliquer ce qu’il a compris. Cette dernière étape, celle de la reformulation, est essentielle pour que l’enfant dyslexique fasse un effort de remémoration et de reconstitution logique (ou chronologique) de ce qu’il a lu. Cela vous permettra également de corriger d’éventuelles erreurs de compréhension.

Suite à cela, vous pouvez lui proposer de mettre sur ordinateur ce qu’il a retenu, avec les illustrations de son choix, pour en faire une belle affiche en couleur venant décorer sa chambre.

Plus tard, vous pourrez aussi inverser les rôles et prendre l’un de vos centres d’intérêt et demander à votre enfant de vous lire quelques paragraphes dessus.

 

* Vous pouvez aussi faire de la lecture un jeu : proposez alors un texte court (il existe des nouvelles, des contes, des poèmes en prose parfaits pour cela) que chacun doit lire (vous et votre enfant – votre enfant et ses frères et sœurs – votre enfant et quelques copains). Ensuite, imaginez un jeu de devinettes, de questions pièges sur l’histoire, questions faites par vous ou faites par les participants eux-mêmes pour piéger leurs adversaires, avec un système de points et un petit cadeau (une glace !) pour le gagnant (ou pour tous les participants si vous ne voulez pénaliser personne).

 

* Enfin, n’hésitez pas à faire écouter à votre enfant des textes lus, ou même théâtralisés, afin de développer son plaisir et son intérêt face à la lecture.

La bibliothèque sonore d’Evreux est excellente pour cela : http://bs.evreux.free.fr/catalog.htm

Plus tard, peut-être pourrez-vous aussi inciter votre enfant à faire des lectures similaires de ses histoires préférées, en mettant le ton. Car, sachez-le, la lecture à haute voix, pour les élèves dyslexiques, n’est pas si inenvisageable que l’on voudrait bien le faire croire : dans mes classes, j’ai souvent vu des élèves dyslexiques très volontaires et enthousiastes à l’idée de lire à haute voix et, même, de jouer quelques scènes de théâtre !

 

Ces suggestions ne sont que quelques-unes parmi tant d’autres, que je vous livrerai progressivement, au fil de mes expériences et de mes réflexions.

 

 

Courage, et amusez-vous bien !

 

(Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas, je suis toujours preneuse)

 

 

 

 

 

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 20:14

Les dys-, qu’est-ce que c’est ?

On désigne par là des enfants atteints de troubles cognitifs et/ou de troubles des apprentissages. Plusieurs cas de figure doivent être distingués, en voici les plus fréquents :

-tout d’abord, les dyslexiques, qui connaissent des difficultés dans le langage écrit (orthographe grammaire, vocabulaire) mais parfois également à l’oral (compréhension, capacité à formuler une phrase ou une opinion, à trouver les mots justes…). Ils peuvent être également très lents en production écrite.

-ensuite, les dysphasiques : ils connaissent des difficultés du langage oral, que ce soit en réception (difficultés à comprendre ce qu’on leur dit) ou en production (difficultés à produire un énoncé, à se faire comprendre). Cela peut conduire à une attitude proche du mutisme.

-enfin, les dyspraxiques, qui connaissent des difficultés dans les mouvements (écriture souvent illisible, copies sales, difficultés à s’habiller, maladresses) ou dans le repérage spatiotemporel. De plus, ils sont souvent très lents à l’écrit.

 

C’est une présentation sommaire, ces troubles ayant des conséquences trop variées pour être résumées dans cet article.

 

 

Est-il dys- ?

Que ce soit pour les parents ou les enseignants, en cas de doute, la 1ère chose à faire est de discuter, de communiquer ensemble, avec l’infirmière ou le médecin scolaire si besoin, pour faire le point sur les capacités et difficultés de l’élève.

A partir de là, un bilan orthophonique (ou avec un autre professionnel comme un ergothérapeute) peut être conseillé (attention, le délai peut être long…). Seul ce professionnel a les compétences pour déclarer un élève dys- ou non. Aucun enseignant, aucun membre de l’équipe éducative ni aucun parent ne peut prendre cette liberté.

 

 

Il est dys- : quelles démarches ?

Grâce à la loi 2005 sur les personnes en situation de handicap, progressivement, les établissements scolaires ont appris à accueillir et à travailler avec les élèves dys. Selon le degré de difficulté de l’élève, deux types de scolarisation sont envisageables :

-la scolarisation en milieu ordinaire (la plus fréquente) : l’élève est dans une classe ordinaire et suit tous les cours normalement (avec des adaptations au cas par cas) ;

-lorsque la scolarisation en milieu ordinaire n’est pas totalement possible (difficultés trop lourdes relevant du handicap), la scolarisation peut se faire en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire) spécialisée notamment dans les TSL (Troubles Spécifiques du langage). Là, l’élève naviguera entre des cours en classe ordinaire et des cours en ULIS,  avec un enseignant spécialisé.

 

Dans tous les cas, après le bilan fait par le professionnel, les parents doivent prendre rendez-vous avec l’équipe éducative pour l’organisation d’une réunion officielle où seront décidées les adaptations scolaires et pédagogiques à mettre en place pour favoriser la réussite de l’élève ainsi que l’éventuelle mise en relation avec la Maison Départementales des Personnes Handicapées si les difficultés sont lourdes et demandent des séances de rééducation, un ordinateur, une AVS (auxiliaire de vie scolaire)… impliquant une prise en charge financière, entre autres.

 

Les parents d’enfants dys- ne doivent pas rester isolés : les professionnels (de la santé ou de l’enseignement) sont là pour les aider, les orienter et les épauler dans leur quotidien, pour qu’ils apprennent à gérer au mieux les difficultés de leurs enfants  et à les conduire sur une voie de réussite.

De nombreuses associations existent également, vers lesquelles il est possible de se tourner pour trouver de l’aide ou de l’écoute.

 

 

A venir :

Aider un élève dyslexique à la maison

Aider un élève dyslexique en classe

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